On September 21st 2012 my father passed away. He was 88.
He was my hero, my friend, my mentor, my sponsor and my adversary. I will miss him.

On September 28th a mass was celebrated at the Madonna della Difesa church in Montreal. I said a few words in his memory in French. The English translation follows.

Quand il était jeune, dans son pays natal, on avait donné à mon père le surnom de Pio. Un nom qui vient des papes de Pie I à Pie XII. On l‘a surnommé ainsi parce qu’il était bon comme un pape. Ma mère et ses amis d’enfance l’ont toujours appelé Pio. Même son petit-fils l’appelle Pio.

Mon père m’a confessé que lorsqu’il était jeune il était socialiste. Comme un de ses héros qui est dépeint –représenté- dans cette église. Mais son mariage et la responsabilité d’avoir des enfants l’ont forcé à travailler dur et d’être un homme d’affaires afin d’offrir tout ce qu’il y a de mieux à sa famille.

Mon père a toujours été généreux. Il était incapable de dire non, surtout à ses enfants. Sa famille était tout pour lui. Il était prêt à tout sacrifier pour elle. Mon père a aussi été un père pour beaucoup d’autres dans sa vie. Je crois qu’il aimait jouer le rôle de père avec beaucoup de jeunes qu’il connaissait.

C’était un homme d’affaires brillant. Dans son milieu d’affaires on l’appelait le renard « the fox ». Il avait une mémoire incroyable. Et il gardait tout dans sa tête. Quand venait le temps de payer ses impôts c’était, je crois, un casse-tête pour ses comptables.

Mon père attendait toujours au dernier moment pour payer ses dettes. Un jour je lui ai demandé pourquoi il ne payait pas ses factures à temps. Il m’a répondu: « Si je paye mes dettes tout de suite il n’y a plus personne qui va m’appeler ».

Beaucoup d’entre vous savent que je suis né à Tanger Internationale. Ville où mon père a travaillé pendant quelques années. Quand nous étions réunis à table mon père à l’occasion nous racontait cette anecdote à propos de ma naissance. Il nous disait que je suis né dans un hôpital italien et que le jour de ma naissance il travaillait dans une église italienne qui se trouvait de l’autre côté de la rue d’où était situé l’hôpital. Son travail consistait à réparer et renforcer le plancher, qui s’écroulait sous le poids, où était situé l’autel.

La majorité des gens quand on parle d’église pensent que le mot signifie le bâtiment visible dans lequel nous sommes tous réunis aujourd’hui. Mais « église » originellement signifiait une assemblée de personnes et de croyants, dans le sens d’une église vivante contrairement à l’église faite de matériaux.

Nous sommes aujourd’hui réunis dans cette église de pierre remplie des membres de sa famille et de ses amis, qui constituent l’église vivante, pour célébrer sa vie et lui rendre hommage.

Il vécut sa vie comme il l’a voulu. Et jusqu’à la fin il a été entouré de sa famille qu’il adorait. Assisté par ma sœur qui a pris soin de lui sans relâche. Au nom de notre famille et de notre père, merci Antoinette.

Mon père a été déçu quand j’ai quitté le pays. Il aurait préféré que je reste pour l’aider avec ses affaires. Mais j’ai décidé de suivre la femme que j’aimais et que j’aime et de poursuivre mon rêve de recherche en religion et d’écrire. Je crois qu’à la fin il m’a enfin pardonné.

Il vivra toujours dans mon coeur. Que Dieu ait son âme.

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Growing up in his native country my father was given the nickname of Pio, the Italian version of “Pius” taken from popes Pius I to XII. He was given the name because he was good like a pope. My mother and his childhood friends have always called him Pio. Even his grandchild called him Pio.

My father confessed to me that when he was young he was a socialist. Like one of his heroes that is portrayed in this church. But his marriage and the responsibility of having children forced him to work hard and become a businessman in order to offer the best to his family.

My father was a generous man. He was unable to say no, especially to his children. His family was everything to him. He was ready to sacrifice everything for it. He was also a father to many others young men. I think he enjoyed playing the role of father with many young people he knew. He was a true patriach.

He was a brilliant businessman. His business relationships referred to him as “the fox.” He had an incredible memory. He kept everything in his head.

My father waited at the last moment to pay his debts. One day I asked him why he did not pay his bills on time. He replied to me: “If I pay my debts immediately then nobody will call me anymore.”

Many of you know that I was born in Tangiers International. A city where my father worked for several years. During family meals my father told us this story about my birth. He explained that I was born in an Italian hospital. The day of my birth he worked in an Italian church located across the street from the hospital. His job consisted in repairing and reinforcing a collapsing floor where the altar was located.

For a majority of people the word church means the building in which we are congregated here today. But “church” originally meant an assembly of people and of believers, in the sense of a living church as opposed to a material church. We are gathered here today in this temple filled with my family and friends who represent the living church to celebrate my father’s life and mourn his death.

My father lived a full life. And until the end he was surrounded by his family he worshiped. We are greatful to my sister who took great care of him until he passed away. On behalf of our family and our father, thank you Antoinette.

My father was disappointed when I left the country. He would have preferred that I stay with him here in Montreal to help with his business. But I decided to follow the woman I love and pursue my dream of research and writing on religion and spirituality. I think at the end he accepted my decision and forgave me.

You will always live in my heart. May you rest in peace.

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His grandchild Gabriel wrote this poem for him:

Pour Giuseppe “Pio” Rizzotti

Le sommeil de mes nuits n’est plus pareil depuis que tu es parti,
Malgré ta présence résonnante qui sans cesse vivra dans ma mémoire,
Malgré tes valeurs, droites et strictes, avec lesquelles tu m’as guidé,
Malgré le vaste étendu de ton savoir que tu as su m’enseigner,
Malgré ton cœur de lion qui bat encore à travers le mien,
Malgré ton immense bonté qui brûle encore tout ceux que tu as touché,
Malgré ton amour qui se répand encore dans l’infinie de notre voie lactée,
Et malgré l’incroyable vie que tu as menée et que nous célébrons aujourd’hui,
Le sommeil de mes nuits n’est plus pareil depuis que tu es parti.

G Rizzotti